Dispute entre frères et sœurs
Dispute, chamaillerie, querelle, rivalité, intimidation, … les mots ne manquent pas pour évoquer ce qui se joue dans toutes les familles. Entre frères et sœurs, le torchon brûle quasi quotidiennement !
C’est à celui ou celle qui ouvrira la porte en premier, répondra au téléphone, ou mangera le dernier dessert, … Ce petit jeu incessant met les nerfs des parents à rude épreuve. Alors que faire ?
Entre laxisme et interventionnisme à tout prix, voici quelques conseils pour régler au mieux les bagarres avant qu’elles ne dégénèrent.
PRINCIPE N°1 : La rivalité entre frères et sœurs est normale.
Aucun de vos enfants ne veut recevoir moins d’amour ou d’attention de ses parents. Forts de ce principe, ils vont tout se disputer : le temps passé, le nombre de cadeaux offerts comme celui des bisous ! L’envers du décor est loin d’être si noir : ces chamailleries – tant qu’elles ne dégénèrent pas et sont entrecoupées de moments complices – vont leur permettre de se différencier et d’accepter le frère ou la sœur tel(le) qu’il(elle) est !
À condition que vous leur montriez que, malgré cette différence, ils peuvent être complémentaires. Un exemple : « Oui ton frère déteste que l’on touche à ses affaires, il est maniaque, mais souvent, grâce à lui, on retrouve ce que l’on cherche… »
PRINCIPE N°2 : Vous devez imposer respect et partage
Les insultes et les coups entre frères et sœurs ne sont pas tolérables. Aussi, c’est aux parents de dicter la loi « fraternelle », faite de partage et de bonnes actions. Expliquez à vos petits belligérants qu’ils ont le droit de ressentir de mauvais sentiments. Vous avez certainement encore en mémoire certaines de leurs phrases assassines « si mon frère pouvait disparaître, on serait bien tranquille » ou « ma petite sœur on peut pas la donner ? »
Mais en aucun cas, vos enfants n’ont l’autorisation d’être violents ou méchants. C’est un principe sur lequel on ne peut déroger et qui doit être répété souvent !
PRINCIPE N°3 : Ne reproduisez pas vos propres schémas familiaux
Vous avez été l’ainé et avez souffert de la préférence affichée par vos parents pour votre cadet ou l’inverse. Méfiez-vous de ne pas calquer votre propre expérience à celle que vivent vos enfants. « Moi, j’étais le plus grand, donc le plus responsable, à ce titre j’étais toujours puni »… Mieux vaut y réfléchir, avant de reproduire le même schéma et instaurer une situation déséquilibrée, où il y aurait un enfant privilégié, qui aurait toujours le dernier mot.
PRINCIPE N°4 : Laissez vos enfants s’exprimer sur la dispute
Une fois le conflit apaisé, faites en sorte de donner la parole à chacun des protagonistes. Il n’est pas question pour vous de prendre parti. Cette confrontation a juste le mérite de remplacer les coups par des mots. Une méthode qui a fait ses preuves et qui favorise l’apaisement des deux parties en lice.
PRINCIPE N°5 : Intervenez à bon escient
Les hurlements de vos enfants vous insupportent. Vous n’avez qu’une envie : tourner les talons et les laisser régler leurs comptes. Sauf que cette attitude va implicitement tourner à l’avantage de l’enfant le plus fort. Si Hugo, huit ans a toujours le dessus sur Grégoire, 6 ans il y a fort à parier que le premier va s’adjuger le rôle du costaud dominant et le deuxième celui de la victime. Et de rester dans ces positions pendant des années, y compris à l’extérieur de la maison !
De la même façon, accourir aux moindres cris, parce qu’au fond vous aspirez à l’harmonie, à l’idée d’une famille parfaite avec zéro défaut n’est pas non plus la panacée.
Vous n’êtes pas de mauvais parents si vos enfants se disputent !
Alors la solution ?
Avoir une oreille attentive, séparer frères et sœurs physiquement si c’est nécessaire, recueillir leurs émotions et … surtout montrer le côté positif des relations paisibles ! Le tout avec une dose énorme de patience !
Il ne faut pas sous-estimer la portée de ces enfantillages, qui peuvent amener l’un des enfants à se trouver en souffrance. N’hésitez pas à verbaliser avec vos enfants.
Maryse Damiens
E COMME ENFANTS
Pour aller plus loin :
Comment gérer les disputes entre frères et sœurs
6 conseils pour éviter les disputes entre enfants
Quand les enfantillages mènent à la dépression
10 moyens de gérer les disputes entre frères et sœurs
Frères et sœurs une guerre sans fin
Jalousies et rivalités entre frères et sœurs – Comment venir à bout des conflits entre vos enfants de Adele Faber et Elaine Mazlich – Edition Stock (septembre 2003)